Projet : Désirs de mort en fin de vie

  • Dernière modification de la publication :25 novembre 2025
  • Post category: Actualité/Recherche

L’Agence de programmes de recherche en santé (APRS) et la Plateforme nationale pour la recherche sur la fin de vie annoncent aujourd’hui les résultats de l’appel à candidatures visant à constituer les consortia du Programme de recherche interdisciplinaire sur la fin de vie (PRI Fin de vie).
Un programme pour répondre à un enjeu national majeur et construire un modèle français de recherche sur la fin de vie
La fin de vie est un sujet essentiel pour notre système de santé et pour notre société dans son ensemble, au moment où de nouvelles lois sont en discussion au Parlement. Prévu par la stratégie décennale 2024-2034 pour le renforcement des soins palliatifs, de la prise en charge de la douleur et de l’accompagnement de la fin de vie, ce programme vise à produire de nouvelles connaissances, renforcer la capacité d’expression et de choix des patients, améliorer les organisations et les pratiques de soin, éclairer la décision publique et rapprocher les communautés de recherche concernées, qu’elles soient issues des sciences médicales ou des sciences humaines et sociales.
Une mobilisation scientifique sans précédent Clôturé le 10 juin dernier, l’appel à candidatures du PRI Fin de vie a suscité un engagement remarquable, avec 78 lettres d’intention déposées.
Un comité scientifique international réunissant des experts de Suisse, de Belgique, du Canada, d’Espagne et du Royaume-Uni a retenu 25 projets sur la base de leur ambition scientifique, de leur caractère innovant et de leur potentiel interdisciplinaire et participatif. Ces projets ont été regroupés pour former quatre consortia interdisciplinaires de recherche, dont les travaux viseront à transformer le regard, les pratiques et les connaissances sur la fin de vie.

Quatre consortia de recherche interdisciplinaires constitués
Au total, 2,4 millions d’euros sont déjà débloqués par la Direction générale de la recherche et de l’innovation (ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Espace) pour permettre le démarrage du programme, et la recherche de financements complémentaires est déjà en cours pour inscrire durablement ces consortia dans le paysage de la recherche.

Dont le consortium « Désirs de mort en fin de vie » 
Les quatre projets de ce consortium examinent l’expression des désirs de mort à travers une approche interdisciplinaire. Ils en éclairent les dimensions cliniques, relationnelles, psychologiques, sociales et éthiques, afin d’améliorer l’accompagnement des patients, des proches et des professionnels confrontés à ces demandes.

Membres du consortium : Mathilde Giffard (CIC Inserm 1431 Axe Éthique et Progrès, CHU de Besançon), Léonor Fasse (pour le Laboratoire de Psychopathologie et Processus de Santé, Université Paris-Cité), Isabelle Colón de Carvajal (pour le Laboratoire ICAR, ENS Lyon), Guillaume Grandazzi (pour le Centre de recherche risques et vulnérabilités, Université de Caen).

Une nouvelle étape : vers des programmes scientifiques intégrés
Avec le concours de l’équipe opérationnelle du PRI, chaque consortium prépare à présent le programme scientifique qui guidera ses travaux jusqu’en 2029, avec la perspective d’une prolongation jusqu’en 2034. Ils seront examinés par le même comité international d’experts ayant procédé à la sélection des dossiers.
Au cours de cette phase, les consortia devront particulièrement veiller à inscrire leurs travaux dans une perspective internationale, développer des approches innovantes et garantir que les résultats de leurs travaux puissent bénéficier aux citoyens, améliorer les pratiques de soins, et éclairer les politiques publiques. Le démarrage opérationnel des travaux est attendu dès le mois d’avril 2026.

Guillaume Grandazzi, Maître de Conférences, Université de Caen Normandie, UR3918 CERREV.

Espace éthique Normandie