Co-organisé avec Louise Vandelac (sociologue de l’environnement québécoise) le colloque de l’ACFAS (https://www.acfas.ca/evenements/congres), plus important congrès francophone mondial (jusqu’à 7 000 participants) sera un moment fort du partenariat qui liée le CERREV et l’UQAM.
“L’actuel mode de développement socio-technique marqué par la concentration inégalée de l’industrie et par l’intensification des facteurs de production tels que l’énergie ou les ressources non renouvelables (carburant à la mécanisation et à la hausse des intrants chimiques aux lourds impacts sur la pollution, la dégradation des eaux, des sols, et de la santé humaine, connaît une profonde crise) est entré en crise profonde. Ainsi en est-il du modèle agro-industriel, censé nourrir le monde, et qui contribue paradoxalement à 30% des émissions de gaz à effet de serre et à l’effondrement de la biodiversité. Il en va de même pour l’ensemble des secteurs d’activité (transport, habitat etc.). Or, notre entrée dans la sixième extinction de la planète, exige d’urgence de réduire notre empreinte écologique, énergétique, agroalimentaire et hydrique. Flirtant ainsi d’un côté avec les menaçantes limites planétaires et leurs incontrôlables points de bascule et s’enfonçant de l’autre dans des conflits armés entraînant une flambée des coûts énergétiques et alimentaires et de risques sérieux de pénurie, comment pourrions ignorer l’examen des enjeux, des stratégies et des horizons des transitions énergétiques et agroalimentaires. Certes les objectifs et les voies divergent, tant du point de vue des modes de vie (projets de frugalité volontaires et de mode de vie alternatifs, politiques de réduction de la consommation incitatives ou « punitives »). Les alternatives proposées méritent donc d’être examinées, en regard de leurs impacts sociaux, économiques, juridiques, environnementaux et sanitaires, en termes de sécurité alimentaire et énergétique, de viabilité des écosystèmes, des milieux ruraux, des conditions de vie, de santé et de dépendance accrue à de coûteuses technologies et expertises, le tout dans une perspective de bien commun”.