Apports des Sciences sociales et participatives dans la compréhension des Activité Maritimes et leurs impacts cumulés.
Par une enquête sociologique (de type analyse sociétale) et une démarche de Living Lab impliquant plusieurs publics, cette recherche vise à co-construire une vision commune et désirable des activités humaines en milieu marin (éolien, câbles sous-marins, pêche, activités portuaires, granulats).
porteur du projet : Frédérick Lemarchand
années : en cours
montant : 39 000 euros
fonds : Secrétariat d’état chargé de la mer et de la biodiversité (FMI) – Paris
et Fondation de France
Évaluation multi-échelle de la faisabilité et des impacts de stratégies de décarbonation de l’industrie basées sur la sobiété.
Parmi les stratégies de décarbonisation de l’économie, celles fondées sur la sobriété ont suscité un intérêt croissant ces dernières années. Le GIEC les définit comme un ensemble de mesures politiques et de pratiques qui permettent d’éviter la demande d’énergie, de matériaux, de terres, d’eau et d’autres ressources naturelles tout en assurant le bien-être de tous dans le respect des limites planétaires. Ces stratégies sont considérées comme ayant un fort potentiel de décarbonisation, mobilisable à court terme, et donc capable d’accélérer la transition climatique. C’est pourquoi les scientifiques et décideurs politiques s’accordent à dire que les stratégies fondées sur la sobriété doivent venir complémenter celles basées sur les technologies pour atteindre des objectifs ambitieux. Cependant, il existe encore des lacunes importantes dans la compréhension de l’opérationnalisation de la sobriété, et plus particulièrement lorsqu’il s’agit de décarboner le secteur industriel. Cette lacune provient du fait que l’étude de la faisabilité et des impacts des stratégies de décarbonation de l’industrie fondées sur la sobriété pose plusieurs défis scientifiques. Tout d’abord, ces stratégies impliquent des ruptures potentielles de la production, des normes sociales ou des modèles d’entreprise. Deuxièmement, elles ont une portée systémique, car elles peuvent affecter les processus de production, les réglementations ou l’ensemble des chaînes de valeurs. Troisièmement, elles peuvent être controversées et donc plus difficiles à aborder avec les parties prenantes. Pour surmonter ces défis, nous comptons (i) nous concentrer sur des cas concrets ; (ii) adopter une approche multi-échelle et interdisciplinaire ; (iii) développer une approche résolument participative. Trois études de cas soulevant des questions complexes pour le secteur industriel ont été identifiées et seront examinées dans le cadre de trois workpackages (WP). Le WP1 vise à étudier la faisabilité et les implications industrielles de la réduction de la taille des voitures. Le WP2 vise à étudier la relocalisation des chaînes de valeur dans les industries de la transition énergétique. Le WP3 vise à positionner les stratégies basées sur la sobriété pour décarboniser l’industrie du plastique. Nous adopterons une approche interdisciplinaire pour chaque étude de cas, en combinant trois champs disciplinaires : (1) l’analyse politique et réglementaire, (2) l’analyse sociologique et socio-technique, (3) l’analyse économique et la modélisation prospective. Le WP4 est consacré à produire de la transversalité et à généraliser les enseignements pour décarboner le secteur industriel. Le projet implique un large éventail de parties prenantes, y compris des acteurs industriels, des acteurs de la politique publique et des activistes de la transition. Ces parties prenantes seront mobilisées par le biais d’enquêtes de terrain pour les études de cas (WP1 à 3), la mise en œuvre de l’approche Living Lab pour renforcer l’opérationnalité des résultats (WP4) et la création d’un comité de parties prenantes. Le projet SPECULAR fournira des résultats clés sur les stratégies de décarbonation fondées sur la sobriété pour l’industrie. Il produira : (1) des cartographies des réglementations et des politiques qui affectent ces stratégies ; (2) des analyses des moteurs du changement et des obstacles sociétaux ; et (3) des évaluations des impacts de ces stratégies sur les émissions, l’emploi et macroéconomiques. Sur la base des résultats issus des études de cas, des généralisations seront proposées dans le WP4. En plus des événements organisés dans le cadre du projet et du processus participatif, les résultats prendront la forme de publications scientifiques, de policy briefs et de scénarios destinés à alimenter les bases de données internationales. Ces stratégies ont un impact sur la décarbonisation de l’industrie, la relocalisation des emplois et le renforcement de la souveraineté.
porteur du projet : Frédérick Lemarchand
années : en cours
montant : 466 734 euros
fonds : agence nationale de la recherche – PEPR SPLEEN – AMI
Transitions pour la collectivité locale, Ville de Caen.
La lutte contre le changement climatique a fait émerger l’économie de la sobriété. A l’instar de nombreuses collectivités, Caen s’est appuyée sur des outils stratégiques et transversaux de programmation pour accélérer la réduction des émissions de GES, de consommation à l’échelle du territoire et de son patrimoine public. Le Schéma directeur des énergies (SDE), le Plan Climat Air Energie Territorial, la démarche Cit’ergie et l’Agenda 2030 sont des démarches complémentaires, pluridisciplinaires qui visent à donner une trajectoire d’ici 2030. Cette trajectoire porte à la fois sur l’atténuation et l’adaptation du territoire dans les besoins fondamentaux de notre environnement du quotidien (se nourrir, se loger, se déplacer, accéder à l’éducation et la culture). Il s’agit d’accompagner la mutation graduelle de la ville pour qu’elle prenne toute sa part dans la réduction de l’empreinte carbone. Ainsi, pour répondre aux objectifs chiffrés qu’elle s’est assignée, en particulier dans le cadre de son SDE, Caen poursuit la réalisation d’actions, partagées, opérationnelles et concrètes : la sensibilisation et l’animation du territoire sur les enjeux de maîtrise, sobriété et efficacité énergétique auprès de différents publics (scolaires, entreprises, habitants, directions…) ; la réalisation d’études et d’audits énergétiques suivi de travaux sur le patrimoine public en vue de réduire les consommations et la facture énergétique ; la construction de bâtiments performants ; la mise en place d’un plan lumière ; le développement des énergies renouvelables via la création, aménagement et exploitation des réseaux de chaleur, la solarisation des toitures et ombrières en privilégiant désormais l’autoconsommation individuelle ou collective, la participation citoyenne ; la définition d’une stratégie d’achat des énergies, le recours au Power Purchase Agrément (PPA) ; la formation des agents en charge de ces questions. Cette question centrale de la sobriété issue d’une stratégie politique nécessite une mobilisation de tous les acteurs du territoire. La collectivité a impulsé une démarche qu’elle souhaite massifier pour répondre aux objectifs en matière de transition environnementale. Pour les atteindre, il est attendu de mieux appréhender les mécanismes de décision des usagers, habitants, bailleurs sociaux, étudiants, séniors, entreprises …dans leurs attentes et leurs tout en analysant les vulnérabilités et freins en matière de sobriété énergétique. La plateforme locale aura pour mission d’axer ses recherches en remettant le citoyen au centre afin de proposer des solutions qui améliorent l’orientation, l’efficacité et l’impact de la politique publique menée et favorisent la création de communautés de réflexion. Ce programme de recherche-action doit également permettre de capitaliser et de faire système pour conduire progressivement à un changement des habitudes, pratiques, et pour aller vers un nouveau modèle économique et social.
porteur du projet : Frédérick Lemarchand
équipe de recherche : Michelle Dobré, Aude Danieli, Federico Tarragoni, Rudy Amand, Charlotte Esquéré, Arnaud Morange et Louis Lasnon
années : 2024-2026
montant : 100 000 euros
fond : Groupement d’Intérêt Public – Europe des Projets Architecturaux et Urbains
Expressions et réceptions des “volontés de mourir” et autonomie(s) des personnes âgées vivant à domicile : enjeux sociaux, psychiques et éthiques.
Le projet EVA-Sénior a pour objectif d’analyser l’expression du “désir de mort” chez les personnes âgées vivant à leur domicile, en fonction des cadres sociaux et psychiques dans lesquels elles s’éprouvent et se formulent. L’étude portera aussi sur les réactions des proches aidants et des professionnels de santé, les ressources qu’ils mobilisent et les modalités d’accompagnement mises en œuvre.
Le premier axe se centre sur le recueil direct des expressions de la volonté de mourir chez les personnes âgées, leur diversité et leur contexte d’énonciation. En effet, du simple souhait de “ne plus se réveiller” jusqu’à la tentative de suicide ou la demande d’euthanasie en passant par le refus de soins, ces expressions peuvent recouvrir des réalités bien différentes (proximité de la mort, discours sur la mort, attente de la mort, projection dans la mort…). Cette première analyse sera mise en regard avec la façon dont les proches aidants et l’entourage professionnel reçoivent cette « volonté de mourir » et l’interprètent.
Le deuxième axe vise à analyser la manière dont la personne âgée conçoit son autonomie/dépendance (d’action, de pensée, de volonté), confrontée à la perception qu’en a son entourage (proches aidants et professionnels de santé). L’enjeu principal est ici d’étudier les liens éventuels entre l’expérience ou la crainte d’une perte d’autonomie avec l’expression d’un “désir de mourir”. Considérant l’entourage, on analysera comment la perception de l’autonomie de la personne âgée peut empêcher de reconnaitre ou, au contraire, légitimer l’expression de cette volonté de mourir.
Le troisième axe interroge plus largement les représentations autour de la fin de vie des personnes âgées qui sont véhiculées par les différentes conceptions du vieillissement et du “bien mourir”, mais aussi celles qui sont produites par l’âgisme et les discriminations. En ce sens, seront analysés les effets de la forte médiatisation des questionnements entourant l’accompagnement de la fin de vie et la possible ouverture d’une aide active à mourir sur l’expression d’une volonté de mourir chez les personnes âgées.
Après la mise en place d’un comité de pilotage, et la réalisation d’un état de l’art interdisciplinaire, un protocole d’enquête exploratoire sera élaboré et soumis au comité local d’éthique de la recherche en santé. Une phase exploratoire de terrain sera ensuite menée auprès des professionnels de santé et associations de patients. Après analyse de ces données exploratoires, un protocole d’enquête destiné aux personnes âgées et à leur entourage sera élaboré.
Disciplines : droit, bioéthique, médecine, philosophie, psychologie clinique, sociologie.
Mots clés : accompagnement, autonomie, domicile, personnes âgées, volonté de mourir.
porteur du projet : Guillaume Grandazzi
équipe de recherche : Pauline Launay et Pierre-Alexandre Delorme
années : 2024-2025
montant : 20 000 euros
fond : Plateforme nationale pour la recherche sur la fin de vie – CNSA
Guide multimodal pour interagir avec l’espace.
Interagir avec l’espace est un défi constant pour les Déficients Visuels (DV) car typiquement les informations spatiales sont surtout visuelles. En recodant les informations optiques en stimuli auditifs ou tactiles, les dispositifs de substitution sensorielle (SSD) se présentent comme des interfaces homme-machine (IHM) prometteuses pour assister les DV. L’ambition initiale du SSD universel était de remplacer l’ensemble de l’œil, SAM-Guide vise à des schémas d’encodage communs à des applications multiples.
Par quel moyen donner accès en temps réel aux variables géométriques nécessaires pour réaliser une diversité de tâches sans les yeux ? De tels schémas d’encodage nécessitent la sélection de variables géométriques essentielles, et leur représentation par des signaux auditifs et/ou tactiles efficaces et confortables. Nous nous focaliserons sur des boucles d’action-perception représentant des affordances d’atteinte de cibles ; cibles qui seront indiquées par des balises 3D, représentées par une orientation et une distance égocentrée.
Cette grammaire commune aidera les DV à acquérir de l’autonomie dans diverses activités vitales ou de loisirs. Parmi elles, le consortium a des acquis dans l’orientation et la navigation, la localisation et l’atteinte d’objets, le tir laser. Les modèles neurocognitifs actuels en action-perception et de cognition spatiale, suggèrent des principes communs pour concevoir ces encodage: parcimonie (informations minimales mais suffisantes pour une tâche), congruence (exploiter les circuits de contrôle sensorimoteur existants ) et multimodalité (signaux redondants ou complémentaires entre modalités). Pour une collaboration efficace, tous les partenaires travailleront sur la base de principes, méthodologie, et outils communs. L’adoption d’une approche “living-lab” centrée sur l’utilisateur garantira une attention renouvelée aux besoins des DV dès la phase de conception.
Cinq laboratoires comprenant des ergonomes, neuroscientifiques, ingénieurs, et mathématiciens, expérimentés dans la conception d’appareils d’assistance pour DV, dupliqueront, combineront et partageront leurs prototypes de DSS : une ceinture de navigation vibrotactile, un guide virtuel audio-spatialisé pour le jogging, et un pointeur sonore vers des objets à atteindre. L’évaluation et l’amélioration itérative des schémas d’encodage se déroulera en trois phases : 1) dans un cadre expérimental contrôlé, par des jeux sérieux de réalité augmentée en salle de capture de mouvement (le prototypage virtuel facilitera la création d’environnements ad hoc, l’aspect ludique améliorera l’engagement); 2) les sous-tâches d’interaction spatiale seront combinées et testées en espaces intérieurs et extérieurs plus écologiques; 3) le système SAM-Guide sera adapté aux conditions réelles lors d’une rencontre de laser-run, un nouveau handisport incluant chacune des trois sous-tâche.
SAM-Guide permettra d’élaborer des modèles de cognition spatiale et d’intégration multisensorielle. Il fournira des lignes directrices pour représenter des interactions spatiales en facilitant l’émergence d’une conscience spatiale, dans une perspective orientée sur la tâche. Les bibliothèques de transcodage produites seront modulaires et adaptables à d’autres dispositifs. La plateforme expérimentale ludique proposée offrira un outil d’évaluation de la cognition spatiale, ainsi que de nouvelles stratégies d’apprentissage de la mobilité pour DV. Les systèmes et les librairies fourniront des solutions pour une plus grande autonomie des DV dans des activités intérieures et extérieures, y compris sportives (ex : laser-run). Les résultats de SAM-Guide pourraient également contribuer aux industries de la cobotique, des prothèses et fauteuils roulants intelligents, ainsi qu’au développement de jeux AR ou VR plus immersifs. Mais, notre principal objectif reste la qualité de vie des DV, d’améliorer leur autonomie, leur accès à de nouvelles formes de loisirs, et leur participation à notre société.
porteur du projet : Elise Faugloire
équipe de recherche : Bruno Mantel, Jessy Barré et Mathieu Thomas
années : 2023-2026
montant : 189 922 euros
fond : Agence Nationale de la Recherche
Les Invisibles de la Transition Écologique : Le cas de la Presqu’île de Caen.
Le projet de thèse proposé prend pour objet d’études la Presqu’île de Caen et les politiques de (re)urbanisation, revalorisation urbaine déployées sur son territoire en contexte de transition écologique. Il entend interroger les risques et coûts sociaux associés à ce type d’opérations, la manière dont elles peuvent reproduire des mécanismes d’exclusion à l’endroit de populations que les défis majeurs du changement climatique peuvent avoir comme conséquence d’invisibiliser. En cela, le questionnement proposé s’inscrit dans un champ problématique nouveau qui est celui de la justice environnementale et climatique que la thèse propose d’introduire et ancrer dans la communauté académique normande et l’université de Caen. Développée pour la première fois dans les années 1990, la justice environnementale traite de la distribution inégale des risques environnementaux, qui touchent de manière disproportionnée des populations pauvres, marginalisées, racisées, ainsi qu’affectent les politiques de remédiation. A l’intérieur de ce cadre épistémique d’ensemble, la recherche mobilise plus spécifiquement trois grilles problématiques portant sur 1) les questions de (in)visibilité sociale, 2) les processus de gentrification, 3) le prisme du racisme environnemental. A partir d’une méthodologie qualitative d’enquête par observation et entretien (N=45), la thèse propose de développer une perspective sociologique sur la manière dont s’articulent localement enjeux de politique urbaine et de transition écologique. A partir d’une analyse fine des mécanismes socio-spatiaux d’invisibilisations et d’exclusion qui inclut l’ethnographie urbaine de sites emblématiques (Eco-quartier Nouveau Bassin, bassin hérouvillais), elle interroge la manière dont les transformations affectent des populations marginalisées. Et cela dans le but de préfigurer des mécanismes spécifiques d’accompagnement et de remédiation qui permettent de mieux concilier à terme transition sociale et écologique.
porteur du projet : Milena Doytcheva
Doctorant : Alexandre Guilbaud
années : 2023-2026
montant : 120 000 euros
fond : Conseil régional de Normandie
Analyse des représentations et des stratégies d’adaptation au changement climatique en Normandie.
La recherche porte sur l’analyse des représentations des acteurs locaux et des stratégies d’adaptation socio-économique des territoires littoraux normands au risque d’inondation sous l’effet du changement climatique. Le projet a pour objectif final de proposer des stratégies réalistes d’adaptation des activités socio-économiques sur le littoral pour répondre aux impacts du changement climatique. Il repose sur l’étude en profondeur de trois sites de référence normands de la Manche et du Calvados.
La thèse s’inscrit dans le projet Rivages Normands 2100.
porteur du projet : Frédérick Lemarchand et Luc Aquilina
Doctorant : Florence Poirier
années : 2021-2023
montant : 95 000 euros
fond : DREAL, l’agence de l’eau Seine Normandie, la région Normandie, le syndicat des eaux 50, la communautés de communes de la Baies du Cotentin, de Granville Terre et Mer, de Coutances Mer et Bocage, de la Côte Ouest Centre Manche.
porteur du projet : Lucile Hertzog
équipe de recherche : Camille Gourdeau
années : 2021-2025
montant : 30 000 euros
fond : agence de la biomédecine
Les bénéficiaires de RSA du département de la Manche sont dans les dispositifs de retour à l’emploi, appréhendés de manière impersonnelle et abstraite. Afin d’ajuster ses dispositifs d’accompagnement, le Département de la Manche souhaite caractériser de manière fine et problématisée ce(s) public(s) réduit(s) à une entité abstraite. L’étude proposée par le CERREV repose deux dispositifs : une étude quantitative réalisée sur la base des données disponibles (CD50) visant à dresser une typologie des publics bénéficiaires ; la réalisation d’une série d’entretiens basée sur l’analyse des trajectoires de vie et des choix et des contraintes. L’échantillon représentatif d’une cinquante d’individus sera construit sur la base d’une randomisation du fichier des bénéficiaires de RSA du Département. Outre les critères sociaux usuels (sexe, âge, vie professionnelle) une attention particulière sera portée à la dimension territoriale (rural profond, rural interstitiel, périurbain, urbain) afin de relier la problématique à l’espace vécu (temps de déplacement, éloignement des lieux de formation etc.).
porteur du projet : Frédérick Lemarchand
équipe de recherche : Louis Lebredonchel
années : 2023
montant : 45 790 euros
fond : Conseil Départemental de la Manche – Saint Lô
Trajectoires, rapport au travail et légitimités des archivistes face à l’informatisation d’un monde professionnel.
Ce projet de recherche porte sur le travail des archivistes qui subit de profondes mutations imposées par un projet modernisateur composite qui s’unifie, comme dans d’autres secteurs, sous le terme générique de la “numérisation”. Or, cette politique transforme profondément et de façon très spécifique les pratiques des professionnel.les, les représentations de leur travail et de leurs missions et, par conséquent, les contours et l’organisation du groupe professionnel des archivistes.
Ce contexte de redéfinition du travail invite à réfléchir à ses implications sur l’identité professionnelle des archivistes du réseau du Service interministériel des Archives de France, sur la reconfiguration du groupe et de ses composantes et sur leur rapport au travail. Pour ce faire, les équipes du projet chercheront à comprendre, via une approche diachronique attentive aux trajectoires socio-spaciales et aux arrières des professionnel-les, l’évolution du métier du secteur et la manière dont ces reconfigurations sot perçues par les agent.es.
porteur du projet : Pauline Seiller
équipe de recherche : Vassili Rivron, Hélène Marche et Maëlle Moalic-Minnaert
années : 2021-2023
montant : 91 602 euros
fond : Ministère de la Culture et de la Communication, Conseil Départemental du Calvados
Le projet « cueilleurs de mémoire » vise à analyser de façon rétrospective, en faisant appel aux connaissances des acteurs locaux, les interactions des sociétés vivant de la conchyliculture et de la pêche avec les milieux naturels, afin de caractériser les périodes de stabilité et de crise et de comprendre les ressorts qui ont permis à ces activités et aux différents groupes sociaux concernés de s’adapter à la succession de changements intervenus depuis les années 1970. L’idée centrale du projet est que cette analyse des évènements passés est une base essentielle pour penser les évolutions futures.
porteur du projet : Rudy Amand et Stéphane Corbin
partenaire : IFREMER BREST
années : 2021-2023
montant : 24 730 euros
fond : Conseil régional de Normandie – FEAMP : Fonds européen pour les affaires maritimes, la pêche et l’aquaculture
Frontières et dialogues des discours critiques et des champs disciplinaires.
porteur du projet : Philippe Chanial
équipe de recherche : Stéphane Corbin
années : 2019-2022
montant : 39 200 euros
fond : Conseil régional de Normandie -RIN émergent 2019
porteur du projet : Michelle Dobré
équipe de recherche : Rudy Amand
années : 2021-2022
montant : 59 325 euros
fond : Office national des forêts – Paris
années : 2012-2013
montant : 23 416 euros
fond : Institut français d’opinion publique IFOP
Étude comparative d’un linéaire côtier protégé par des enrochements artificiels ou naturels à travers des approches sociétales, de biodiversité et d’ingénierie. Application aux sites de Cherbourg et de Ouistreham.
porteur du projet : Dominique Mouazé
équipe scientifique : Agnès Salinas, Jean Claude Dauvin et Pascal Claquin
ingénieurs : Maxime Cordellier et Sophie Lefeez
années : 2019-2022
montant : 1 324 396 euros
fond : programme opérationnel FEDER/FSE Basse Normandie
porteur du projet : Philippe Chanial
années : 2020-2021
montant : 23 900 euros
fond : Fondation pour l’université de Lyon
RESilience et Performances des exploitations agricoles liées aux haies.
porteur du projet : Frédérick Lemarchand et Daniel Delahaye
équipe de recherche : Mathieu Douet
années : 2017-2022
montant : 110 952 euros
fond : Association Française Arbres Champêtres et Agroforesteries
Transition énergétique, territoires, hydrogène et société.
Le présent projet de recherche s’inscrivant dans le champ de la démocratie technique et se proposant de répondre, en étroite collaboration avec les acteurs du territoire, à un ensemble de questions liées au processus de transition énergétique liée à l’hydrogène, allant du suivi des démonstrateurs à la “mise en démocratie” d’enjeux à la fois généraux et très pratiques, vise à dépasser les approches traditionnelles formulées en termes d’acceptabilité sociale des risques (D.Pécaud). L’enjeu de cette recherche (innovation) et des pratiques (usages). Il s’appuiera sur une structure dédiée nouvellement crée à Caen. Cette expérimentation sera complétée par un travail d’enquête sociologique auprès des acteurs de la filière.
porteur du projet : Frédérick Lemarchand
équipe de recherche : Frédéric Naudon
années : 2017-2021
montant : 138 240 euros
fond : agence nationale de la recherche
Echosciences Normandie
Approche Régionale pour une Transition Énergétique Mixte Industrielle et Sociétale.
porteur du projet : Frédérick Lemarchand
années : 2018-2020
montant : 242 500 euros
fond : Conseil régional de Normandie
porteur du projet : Frédérick Lemarchand
Doctorant : Frédéric Naudon
années : 2016-2019
montant : 170 925 euros
fond : Société Air Liquide
- Agence de la biomédecine
- Agence de l’environnement et de la maitrise de l’énergie
- Agence nationale de la recherche
- Agroforesteries Association Française Arbres Champêtres et Agroforesterie
- Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie
- Caisse nationale des allocations familiales
- Collectivités territoriales
- Conseil départemental
- Conseil de recherches en sciences humaines du Canada
- Conseil régional de Normandie
- L’Europe des projets architecturaux et urbains – EPAU – Groupement d’intérêt public
- Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche
- Fondation de France
- Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer
- Ministère de la culture et de la communication
- Office national des forêts
- RIN FEDER innovation
- RIN recherche région Normandie
Federico Tarragoni membre Junior 2023 de l’Institut universitaire de France.
À l’aide d’une enquête longitudinale par récits de vie répétés sur les trajectoires des participants à trois mouvements d’occupation des places (Occupy Wall Street, 15-M et Nuit débout), mes recherches analysent les effets à long terme de l’expérience contestataire sur le rapport à la démocratie des citoyens ordinaires. Il s’agit de comprendre comment ces anciens activistes réagissent à l’écart croissant entre leurs attentes démocratiques radicales et la réalité des gouvernements représentatifs. En plongeant dans leur quotidien, cette enquête comparative vise à ouvrir la boîte noire de la “défiance” citoyenne contemporaine, souvent abordée par le négatif et le manque, tout en montrant le rapport qu’elle entretient avec la rhétorique « démos vs élite » au cœur de la montée des populismes.
Frédéric Naudon, chargé d’enseignement et docteur en sociologie, est le lauréat de la toute première édition du prix UNICAEN Science & Société. Son projet : proposer des ateliers de vulgarisation réflexive pour nourrir les programmes de recherche autant que le dialogue science-société.
Ateliers de vulgarisation réflexive – Analyse des enjeux scientifiques et sociaux.
Les recherches sur la vulgarisation scientifique, fréquentes depuis les années 1970, s’intéressent le plus souvent à la réception des publics, à l’évolution de ses connaissances et de sa perception des sciences. Elles observent également les profils des chercheurs qui s’engagent dans les différentes actions, leurs motivations et leurs attentes. Les effets de la vulgarisation sur les chercheurs vulgarisant leur propre sujet d’étude sont un angle mort de ces études alors que leur intérêt est décrit depuis longtemps (Jurdant & Le Marec, 2006). Du côté de la recherche participative, la plupart des projets cantonnent le profane-néophyte au rôle de collecteur de données sans envisager son apport potentiel dans l’exploration de problèmes complexes, scientifiques et technologiques.
Après avoir été ingénieur d’étude dans le cadre de l’ observatoire multidisciplinaire de la sobriété énergétique et des pratiques d’adaptation aux crises énergétiques (projet PROMETHEE), Louis Lasnon intègre Leonard (la plateforme de prospective et d’innovation de Vinci), le programme de recherche-action POPSU et le CERREV, à travers la chaire de recherche « Arpenter » pour effectuer une thèse de doctorat qui questionnera les possibilités d’une « mise en démocratie » de l’énergie au sein de trois quartiers et de la ville de Caen : quartier Pierre Heuzé ; quartier Grâce de Dieu ; quartier Saint Jean. Cette étude au sein des quartiers sera prolongée par une étude de la possibilité de création d’une coopérative citoyenne d’énergie au démonstrateur de l’école du Puits Picard à Caen. Sa thèse est co-dirigée par Frédérick Lemarchand (Université de Caen Normandie) et Dany Lapostolle (Université Bourgogne Franche-Comté). Sa recherche porte sur la place de l’éthique énergétique dans la représentation de la ville de demain.
Publications :
Lasnon Louis, La Troisième Révolution Industrielle, entre songes et mensonges. Dans Lemarchand Frédérick (dir.), Transition énergétique bas-carbone, Obstacles et enjeux, Paris, L’Harmattan, 2022
Lasnon Louis, L’écologie politique. Des racines idéologiques à l’heure du choix, Paris, L’Harmattan, 2023
Après plusieurs années comme chercheur dans le cadre d’un projet de recherche franco-allemand sur les débats autour de la transition énergétique en France et en Allemagne, Bastien Fond a rejoint le Centre Marc Bloch pour s’y consacrer à une thèse de doctorat sur les controverses éoliennes en France, en Allemagne et au Royaume-Uni. Sa thèse est dirigée par le professeur Frédérick Lemarchand (Université de Caen Normandie) et le professeur Reiner Keller (Université d’Augsbourg). Sa recherche porte sur la médiatisation et la politisation des discours anti-éoliens en Europe de l’Ouest (France, Allemagne, Royaume-Uni) .
Fond Bastien, « Du champ à l’archipel des études énergétiques : quelles frontières pour les recherches francophones et anglophones ?», VertigO, vol. 22, n° 1, 2022.